Par Alain de Korsak
Le musée de Sèvres conserve en réserve un vase1 , ci-dessous, décrit dans son ouvrage « Les faïences de Moustiers » par Denise Collard, p.191, n°185 .
Ce vase est décoré sur une face, l’autre étant blanche, d’un épisode de la légende de Coriolan où sa mère Véturie et son épouse Volumnie l’implorent de ne pas combattre Rome, son ancienne patrie2 qui l’a exilé, à la tête du peuple Volsque. La légende fut très populaire et illustrée par de nombreux peintres (Le Sueur, Le Guerchin ou Poussin), graveurs (Ch. de la Fosse) ou reprise au théâtre (Shakespeare, von Collin et l’ouverture musicale de Beethoven qui devait l’accompagner).
Ce vase présente la caractéristique d’être signé « OL, P moustiers », à l’évidence signature imitant celle de Jean-François Pelloquin.
Personne n’a pu préciser l’origine et la période de fabrication de ce vase, les hypothèses formulées, la fabrique Laugier et Chaix à la fin du XVIIIè siècle et les fabriques des Féraud au XIXè, ne pouvant être approfondies.
Surprise : Ce vase avait son pendant (photo ci dessous, signé aussi « OL, P moustiers »), illustré d’un autre épisode de la même légende: Coriolan protégeant un Romain blessé à la bataille du lac Régille.
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1/
Inv. N°10296, don de M. Jean-Charles Duval en 1898, détérioré lors du bombardement anglais de Boulogne-Billancourt du 3 mars 1942
2/
Coriolan, courageux général romain fut exilé par le Consulat. Il rejoignit les Volsques et prit la tête de leurs troupes contre Rome. Sa famille le convainquit par ses prières de renoncer à accomplir sa vengeance